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Vendre des options d’achat sur les parts XFN

Martin Noël
27 août, 2014
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Comme nous pouvons le constater sur le graphique quotidien ci-dessous, le prix des parts XFN (le fonds négocié en bourse répliquant le rendement de l’indice plafonné de la finance S&P/TSX) a enregistré un nouveau sommet historique le jeudi 21 août dernier. Le lendemain, le vendredi 22 août, XFN a connu une séance de renversement en ouvrant à un prix plus élevé que la séance précédente, et en fermant à un prix inférieur au bas précédent. Nous pouvons clairement observer que le sommet établit ver la fin du mois de juillet dernier agit comme une résistance et qu’une formation « double sommet » est en train de se former alors que l’indicateur RSI5 a enregistré un niveau de surachat. Par conséquent, il est possible que nous assistions à une pause, voire même un repli qui pourrait ramener les prix vers le creux précédent de 31,45 $. Dans un tel contexte, il pourrait être prudent pour un investisseur, qui détient les parts XFN et qui voudrait les garder, de prendre des mesures défensives en vendant des options d’achat pour accompagner le titre lors de cette pause ou de ce repli potentiel.

Graphique quotidien de XFN (32,45 $, vendredi 22 août 2014)

Un investisseur pourrait choisir de vendre une option d’achat légèrement hors jeu pour chaque tranche de 100 parts détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat XFN DEC 33 C à 0,35 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 35 $ par contrat. De plus, XFN verse un dividende mensuel de 0,07325 $ par action pour un total de quatre d’ici à l’échéance de décembre 2014. Dans le cas où le prix des actions augmente au-dessus du prix de levée de 33 $ d’ici à l’échéance du mois de décembre 2014, l’investisseur pourrait encaisser trois des quatre dividendes, ce qui lui permettrait de réaliser un profit maximal de 1,12 $ par action (prix de levée de 33 $ moins prix actuel de 32,45 $plus la prime de 0,35 $ plus les dividendes totaux de 0,21975 $), pour un rendement de 3,5% pour la période de 120 jours, ou de 10,6% annualisé. Dans le cas où le prix des parts se maintient sous le prix de levée de 33 $, l’investissement est protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 31,81 $ (prix actuel de 32,45 $ moins la prime de 0,35 $ moins les dividendes totaux de 0,293 $), ce qui représente une protection de 2,0%.

L’investisseur pourrait également vendre des options d’achat en jeu XFN DEC 32 C à 0,85 $ pour un total de 85 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions se maintient au-dessus du prix de levée de 32 $ d’ici à l’échéance du mois de décembre 2014, l’investisseur pourrait encaisser trois des quatre dividendes, ce qui lui permettrait de réaliser un profit maximal de 0,62 $ par action (prix de levée de 32 $ moins prix actuel de 32,45 $plus la prime de 0,85 $ plus les dividendes totaux de 0,21975 $), pour un rendement de 2,0% pour la période de 120 jours, ou de 6,0% annualisé. En cas de baisse dans le prix des parts sous le prix de levée de 32 $, l’investissement est protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 31,31 $ (prix actuel de 32,45 $ moins la prime de 0,85 $ moins les dividendes totaux de 0,293 $), ce qui représente une protection de 3,5%.

L’investisseur pourrait également vendre des options d’achat en jeu XFN DEC 31 C à 1,60 $ pour un total de 160 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions se maintient au-dessus du prix de levée de 31$ d’ici à l’échéance du mois de décembre 2014, l’investisseur pourrait encaisser trois des quatre dividendes, ce qui lui permettrait de réaliser un profit maximal de 0,37 $ par action (prix de levée de 31 $ moins prix actuel de 32,45 $plus la prime de 1,60 $ plus les dividendes totaux de 0,21975 $), pour un rendement de 1,2% pour la période de 120 jours, ou de 3,7% annualisé. En cas de baisse dans le prix des parts sous le prix de levée de 31 $, l’investissement est protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 30,56 $ (prix actuel de 32,45 $ moins la prime de 1,60 $ moins les dividendes totaux de 0,293 $), ce qui représente une protection de 5,8%.

Dans tous les cas, l’investisseur, qui ne craint pas de détenir les parts XFN, pourra profiter de la baisse anticipée pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10% et 20% de leur prix de vente initial, et en vendre d’autres si la situation le permet. Dans le cas où le prix de XFN augmente, l’investisseur vendra alors ses parts et encaissera son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi plus la prime et les dividendes reçus. Par conséquent, le choix du prix de levée sera donc un compromis entre le profit maximal à la hausse et la protection offerte en cas de baisse.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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